Depuis le XVe siècle avant notre ère déjà avec la reine de Pount qui régnait sur la mystérieuse contrée « terre de Dieu » jusqu’à nos jours, les femmes d’Afrique ont été en capacité d’exercer le pouvoir politique et économique. C’est le cas d’Eugénie Opou, princesse du royaume Téké (république du Congo) ou du Gnon Kogui, gardienne du trône dans l’empire du Nikki (Bénin). Elles ont même pu être influentes dans les aspects les plus terribles de ce pouvoir, comme la traite négrière de la reine Nyara Belli (Guinée). Mais, outre la gouvernance, les femmes œuvrent dans la conservation des patrimoines notamment immatériels comme l’Unesco se plait à les défendre, des mémoires, des savoir-faire, du développement durable au Congo, au Bénin, au Cameroun… C’est tout l’objet du séminaire organisé, le 21 octobre 2014, par le ministère de la Culture dont les principales interventions des experts africains, belges et français sont ici réunies. Elles ouvrent aussi des pistes pour la reconnaissance de l’action des femmes dans la conservation des patrimoines vivants dans les instances internationales.