Entre patrimoine public et patrimoine privé
L’Afrique sub-saharienne possède un riche patrimoine issu des grands royaumes et empires comme ceux du Ghana, du Mali, de l’empire Songhaï, du royaume du Dahomey et de celui du Congo. Certains noms survivent dans les dénominations actuelles des pays.
Quand les monuments de Tombouctou sont la proie de destructions inacceptables sous les coups de hordes obscurantistes, ne peut-on se rappeler que le Mali fut grâce à ces empereurs, une terre quasi mythique pour l’Europe et l’Afrique du Nord ? C’était un empire flamboyant où l’on enseignait le droit, la philosophie, l’astronomie, la géographie et la théologie.
Les histoires des royaumes restent aujourd’hui un enjeu mémoriel pour des revendications territoriales. Elles dépassent largement la simple curiosité exotique pour les occidentaux et les élites urbanisées des grandes mégalopoles africaines.
Les rois traditionnels sont toujours les gardiens, en grande partie, de leur patrimoine si bien qu’il est à la fois public et privé. Ils y pratiquent les rituels, y célèbrent les fêtes traditionnelles et gardent les attributs ancestraux de leur pouvoir.