Un programme innovant : les Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe
Bruno Favel, Chef de la Mission du patrimoine mondial, Direction générale des patrimoines et de l’architecture et Coordinateur national des ICCE
Les Itinéraires Culturels du Conseil de l’Europe
Stefano DOMINIONI, Secrétaire Exécutif, Accord Partiel Elargi du Conseil de l’Europe et Directeur de l’Institut Européen des Itinéraires Culturels
Le programme des Itinéraires culturels (DG Démocratie) a été lancé par le Conseil de l’Europe en 1987 avec la Déclaration de Saint Jacques de Compostelle. En 2010, par la résolution CM/Res(2010)53 confirmée par la résolution CM/Res(2013)66, le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe a établi un Accord Partiel Elargi sur les Itinéraires culturels (APE). Cet outil politique dont le siège est à Luxembourg au sein de l’Institut Européen des Itinéraires Culturels, est ouvert à l’adhésion des Etats membres et non-membres du Conseil de l’Europe qui souhaitent apporter leur soutien aux initiatives transnationales, nationales, régionales et locales en faveur de la protection du patrimoine européen et de sa valorisation touristique. En 2023, l’APE compte 37 Etats membres et un Etat Observateur.
Stefano Dominioni, Secrétaire Exécutif de l’APE vous présente les Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe, leur contexte historique et politique, les critères de certification tels que définis dans la résolution du Comité des Ministres CM/Res(2013)67, ainsi que quelques chiffres et exemples qui viendront illustrer son propos.
Atouts pour le développement d’un tourisme culturel durable dans les territoires
Nicolas MONQUAUT, Chargé de mission culture-tourisme à la Délégation générale à la transmission, aux territoires et à la démocratie culturelle
Le tourisme est une dimension importante du programme des Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe. Parmi les critères de leur certification, ces Itinéraires doivent être porteurs de projets exemplaires et innovants dans le domaine du tourisme culturel et du développement durable ; ils doivent également se prêter au développement de produits touristiques en partenariat avec des agences de tourisme et des opérateurs s’adressant à différentes catégories de publics.
Face aux défis que rencontrent aujourd’hui le tourisme et l’ensemble de son écosystème, la France a souhaité amplifier son soutien aux Itinéraires culturels européens. En effet, ceux-ci représentent incontestablement une réponse aux enjeux de transformation de notre modèle de développement touristique et de meilleure diffusion des flux touristiques sur l’ensemble des territoires. Ils constituent aussi un véritable levier pour développer le tourisme dans territoires encore peu fréquentés. Ils proposent un autre tourisme, porteur de sens et de valeurs, qui rencontre aujourd’hui une demande croissante.
Cette présentation souligne enfin combien les Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe représentent un formidable atout pour nos territoires face aux évolutions que connaît aujourd’hui le tourisme, déjà perceptibles avant la pandémie de COVID-19, et que celle-ci a amplifiées.
Destination Le Corbusier : promenades architecturales
Benoît CORNU, Président de l’Association des Sites Le CorbusierLeslie MOZDZAN, Chargée de mission
L’itinéraire Destinations Le Corbusier : promenades architecturales, géré par l’Association des Sites Le Corbusier (ASLC) en partenariat avec la Fondation Le Corbusier, est certifié itinéraire culturel du Conseil de l’Europe depuis 2019. L’ASLC, fondée en 2010, est réseau porteur de l’itinéraire et a pour mission l’animation et la promotion de celui-ci. Ce réseau international, qui compte une soixantaine de membres à ce jour, représente l'ensemble des communautés françaises et étrangères impliquées d’abord il y a dix ans dans le processus d’inscription à l’UNESCO, ainsi que d'autres acteurs internationaux mobilisés autour du patrimoine créé par l'architecte Le Corbusier. L’Œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne, comprenant 17 œuvres situées dans 7 pays sur 3 continents, est inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis le 17 juillet 2016. Ainsi, depuis 2019, l'ASLC gère et coordonne un itinéraire culturel certifié par le Conseil de l'Europe. Cette reconnaissance est complémentaire de l'inscription à l'UNESCO puisqu'elle propose aux voyageurs une expérience inédite, en réunissant les sites Le Corbusier inscrits et non-inscrits à l’UNESCO. Destinés à plusieurs publics (familles, individuels, groupes, universitaires et écoles), ces parcours invitent à découvrir toute l'œuvre de Le Corbusier et son rayonnement dans toute l'Europe et au-delà. L’itinéraire cherche également à structurer et intensifier les échanges culturels et touristiques et les activités communes entre les sites corbuséens européens et extra-européens. Une trentaine de sites Le Corbusier composent cet itinéraire, répartis dans 6 pays (Allemagne, Argentine, Belgique, France, Japon et Suisse). En France, une vingtaine de sites en font partie.
Itinéraire culturel des « Routes de l’Olivier »
Mauve SABOT, Assistante exécutive à la Fondation "Routes de l'olivier"
La présentation porte sur l'origine de sa création, ses desseins ainsi que les activités de l'itinéraire y sont expliqués. Une attention toute particulière est donnée à la manière dont les « Routes de l'Olivier » répondent aux objectifs du Conseil de l'Europe en matière de politique de protection du patrimoine culturel et matériel oléicole.
Itinéraire culturel Saint Martin de Tours
Martine CAMPANGNE, Responsable du réseau européen de la Fédération européenne Centre Culturel Saint Martin
Depuis plus de 1600 ans, partout en Europe, les traces de Saint Martin de Tours sont présentes, sur le plan matériel (historique et archéologique, culturel, artistique) comme sur le plan immatériel (mythes, rites, légendes, croyances ou traditions). Le développement de son culte à travers les époques, alors que la notion d'Europe n'était pas même apparue, fait émerger l'idée d'une conscience européenne, liée sans conteste à la personnalité de saint Martin de Tours. 220 villes et communes portent son nom en France et 3700 monuments lui sont dédiés, plus de 500 en Espagne, 700 en Italie, 350 en Hongrie, 12 cathédrales Saint Martin en Europe. Il fut patron pendant plus de mille ans des rois de France, mais également de nombreux pays européens, dont la Hongrie. Son rayonnement s'est étendu dans toute l'Europe et dans le monde. Emprunter la Via Sancti Martini permet aux marcheurs-pèlerins de traverser l’Europe sur les pas de Saint Martin, grâce à quatre grands parcours. Le principal itinéraire relie l’est et l’ouest de l’Europe : il va de Szombathely (Hongrie), sa ville natale, à Candes-Saint-Martin (France), ville de sa mort, en passant par Pavie (Italie), lieu de son enfance, et Tours (France), ville de son épiscopat et tombeau. Une voie du nord permet également de rejoindre Szombathely à Tours, via Trèves (Allemagne). Deux autres chemins relient les villes d’Utrecht (Pays-Bas) et de Saragosse (Espagne) à la ville de Tours (France). L’itinéraire traverse plus de dix pays et couvre au total plus de 5 000 km à travers toute l’Europe.
La Route de la Libération de l’Europe
Isabelle LEBRETON, Directrice de Libération Route France (LRE FRANCE)
La Route de la Libération de l’Europe est un itinéraire culturel certifié par le Conseil de l'Europe reliant les personnes, les lieux de mémoire et les événements, afin de commémorer la libération de l'Europe de l'occupation pendant la Seconde Guerre mondiale et réfléchir au contexte et aux répercussions à long terme de celle-ci, à travers une approche multinationale et multi-perspectives. Avec des centaines de sites et histoires dans neuf pays européens, la route relie les principales régions traversées par les forces Alliées en 1943-1945.
Dans le contexte de ses réflexions sur l’après 75e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Fondation Libération Route Europe a décidé de développer un réseau de sentiers de randonnée matérialisant ce concept Route de la Libération de l’Europe, permettant ainsi de se projeter sur le long terme. Ces sentiers de randonnée deviendront en quelque sorte un mémorial international unique retraçant l’avancée des Alliés pour libérer l’Europe à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La Route du Fer dans les Pyrénées (France – Andorre – Espagne) : réinventer un projet transfrontalier
Virginie ROSATO, Chargée de mission patrimoine et médiation
Comment à partir de localisations éloignées, de langues et de modes de gestions distincts, ainsi que de rencontres ponctuelles, arrive-t-on à mobiliser des interlocuteurs de nationalités différentes ? A partir de l’exemple de l’itinéraire de la Route du Fer, vous pourrez vous rendre compte qu’il est tout à fait possible de travailler ensemble autour d’un programme d’actions commun et d’une identité commune ?
La Route européenne d’Artagnan
Alain LIBEROS, Président-Fondateur de l’Association européenne de la Route d’Artagnan
La Route européenne d’Artagnan est un itinéraire de randonnée, établi sur la base de documents historiques et littéraires qui retracent l’épopée de Charles de Batz de Castelmore d’Artagnan né à Lupiac en Gascogne vers 1615, et mort au siège de Maastricht (NL) le 25 juin 1673. La conception du projet a abouti à la création de l’Association européenne de la Route d’Artagnan (AERA) en 2014, avec les membres fondateurs des pays concernés (Allemagne, Pays Bas, Belgique, France, Espagne et Italie) et trois collèges de membres :
- collectivités publiques, fédérations équestres, associations culturelles (une cinquantaine de membres institutionnels à ce jour) ;
- opérateurs économiques (hébergeurs et autres partenaires chargés de la logistique, mise en tourisme et promotion de la Route ;
- les particuliers qui souhaitent soutenir ce type d’itinéraire. Aujourd'hui AERA compte une centaine de membres institutionnels et individuels
La Via Francigena
Jacques CHEVIN, Chargé de développement de la Via Francigena France/Suisse
La Via Francigena est certifiée itinéraire culturel du conseil de l’Europe depuis 1994 et en candidature pour rejoindre la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. La Via Francigena est un chemin de pèlerinage et de grandes randonnées très ancien allant de Canterbury à Rome et jusqu’à Santa Maria di Leuca dans les Pouilles. Il traverse l’Angleterre, la France, La Suisse et l’Italie sur près de 3200 km. L’association européenne des chemins de la Via Francigena (AEVF), fondée en 2001 est réseau porteur de l’itinéraire et a pour mission l’animation et la promotion de celui-ci.
Ce module présentera la Via Francigena et les différentes activités, projets, évènements réalisés par l’AEVF et son réseau de partenaires pour renforcer la dynamique de développement territorial et l’attractivité de l’itinéraire.
Les Chemins de l’Art Rupestre Préhistorique – CARP : un partenariat européen au service du 1er art de l’humanité
Valérie CHAMOUTON, Directrice des Solidarités Territoriales, Conseil départemental Dordogne-Périgord
L’itinéraire culturel européen « Chemins de l’Art Rupestre Préhistorique – CARP » qui rassemble plus de 44 partenaires et 21 collaborateurs de 8 pays différents, est à ce jour, depuis sa certification en 2010, le plus grand réseau européen d’institutions et de gestionnaires de destinations culturelles et touristiques présentant l’art rupestre au public.
Cet itinéraire est un véritable outil de développement rural, un espace d’échange d’informations et d’expériences autour des enjeux essentiels de la préservation et de la valorisation du patrimoine rupestre à l’échelle européenne.
LES CHEMINS DE SAINT-JACQUES DE COMPOSTELLE : Itinéraire culturel du Conseil de l’Europe
Sébastien Penari
Le pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle constitue l'un des principaux événements culturels de l'identité européenne du Moyen-Age. Son influence est déterminante pour le développement de nombreux pays d'Europe occidentale par la circulation des idées, des savoir-faire et des arts, la rencontre des peuples et la constitution d'une mémoire collective. Le 23 octobre 1987, le Conseil de l’Europe, soucieux de promouvoir un esprit de paix entre les européens à travers la connaissance de leur histoire commune, inaugurent avec les chemins de Saint Jacques de Compostelle le programme des Itinéraires Culturels Européens.
De cette structure anthropologique qu’est le pèlerinage découle un vaste patrimoine matériel – lieux de culte, lieux de soins et d’accueil, ponts – et immatériel, mythes et légendes, chants… Pour les jacquets d’aujourd’hui, le parcours, les événements du périple et les rencontres en chemin représentent une importance tout aussi enrichissante que le but lui-même. Ce qui, pendant des siècles, était un phénomène religieux, est devenu grâce à la Déclaration du Conseil de l’Europe en 1987 et à la mise en place d’une signalétique européenne commune, un itinéraire-symbole, vivant, vécu, vecteur d’une coopération culturelle pour la Grande Europe.
La Fédération Européenne des Chemins de Compostelle, interlocuteur officiel du Conseil de l’Europe pour l’itinéraire, a été créée en 2011 et rassemble aujourd’hui 17 membres dans 10 pays, dont l’Agence française des chemins de Compostelle, pour faire vivre et incarner cette reconnaissance internationale.
Créée en 1990, dans la dynamique du lancement du programme des itinéraires culturels, l’Agence française des chemins de Compostelle poursuit deux missions :
- La valorisation culturelle et touristique des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle auprès du grand public, des professionnels et des médias.
- La gestion et l'animation du réseau des propriétaires et gestionnaires en responsabilité sur les 78 éléments composant le bien en série " Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France", inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1998.
Les Sites clunisiens, aux origines de l’Europe ?
Christophe VOROS, Directeur de la Fédération européenne des Sites Clunisiens
Plus de 2000 lieux, de l’Ecosse au Portugal et de la France à la Pologne, détiennent aujourd’hui une parcelle de l’héritage patrimonial, spirituel, économique, politique et social légué par les moines de Cluny, qui ont administré durant un millénaire le plus important réseau monastique de l’Occident médiéval. Leur influence se retrouve dans les paysages et les mentalités des Européens d’aujourd’hui. Cette histoire se perpétue à travers les actions exemplaires que la Fédération Européenne des Sites Clunisiens coordonne depuis 3 décennies dans les domaines de la culture, du patrimoine, du tourisme et du numérique, et qui portent en elles les valeurs du Conseil de l’Europe.
Sur les pas des Huguenots et des Vaudois
François WENCELIUS, Vice-Président de la Fédération Française Sur les pas des Huguenots et des Vaudois.Laure ALVAREZ, Cheffe de projet France
En 1685, le roi Louis XIV révoque l’Édit de Nantes et un climat de persécution s'installe en France. 160 000 "Huguenots" cherchent alors refuge sur des terres protestantes en Europe et dans le monde. Dans le Sud-Est du Royaume de France, la Réforme est très présente. Depuis le Dauphiné, les Cévennes et le Luberon les départs sont nombreux vers Genève, puis vers l'Allemagne où ils sont accueillis et peuvent fonder des colonies. Les Vaudois des vallées du Piémont, qui adhèrent à la Réforme, s'exilent et suivent les mêmes chemins. Tout au long de ses 2000 km, le sentier international "Sur les pas des Huguenots et des Vaudois" suit au plus près le tracé historique de cet exil. Au départ du Poët Laval (Drôme), de Mérindol (Vaucluse) et de Mialet (Gard-Cévennes) le cheminement passe par Genève, traverse la Suisse, les "Land" du Bade-Wurtemberg et de la Hesse jusqu'à Bad Karlshafen. En Allemagne le chemin passe par les nombreuses implantations Huguenotes et Vaudoises. Arrivant des vallées piémontaises, le sentier "Via Valdesi" rejoint le cheminement des Huguenots près de la frontière suisse. Au-delà de la mise en œuvre d'un chemin de randonnée attractif, sensibilisant au patrimoine culturel protestant (sous forme de courts séjours thématiques, de boucles journalières, de circuits accompagnés ou en liberté), ce sentier vise également le soutien aux économies locales.
Il s'agit donc d'un itinéraire culturel européen homologué par l'Institut du même nom pour le compte de Conseil de l'Europe, depuis mai 2013. C'est un projet de coopération international regroupant des partenaires allemands, français, suisses et italiens.
Sur les traces de Robert-Louis Stevenson : une belle aventure humaine sur les traces d’un humaniste européen
Christian BROCHIER, Vice-Président de l’association "sur les traces de RL Stevenson"
L'Itinéraire Culturel Européen "sur les traces de Robert Louis Stevenson" est avant tout un beau tissu écossais aux couleurs variées et chatoyantes des cultures et des personnalités qui s'y côtoient et s'y unissent autour de la trame des valeurs portées par le Conseil de l'Europe. Universitaires, érudits, acteurs touristiques et patrimoniaux ou simples lecteurs passionnés y construisent ensemble et dans la joie, la célébration d'une culture européenne commune basée sur l'humanisme avant-gardiste d'un véritable citoyen d'Europe et du Monde.
Tout cela avec les "moyens du bord", beaucoup d'engagement bénévole et une belle énergie qui s'épanouit dans la vie associative du réseau basée sur des rencontres et un "tourisme de cousinage".
TRANSROMANICA – Tout un roman, du Portugal à la Serbie en passant par la campagne bourguignonne
Hannelore PEPKE, Vice-Présidente du Centre international d'études des patrimoines culturels en Charolais-Brionnais
L’itinéraire culturel européen TRANSROMANICA est né d’une initiative allemande consécutive à la disparition du « rideau de fer ». Piloté depuis Magdebourg, la capitale du Land de Saxe-Anhalt, il est aujourd’hui présent dans dix pays européens à travers quinze membres, routes ou sites individuels. Au total, il représente plusieurs centaines d’édifices romans de toute taille, d’humbles chapelles rurales à de prestigieuses abbayes inscrites au Patrimoine mondial. Appuyé sur plusieurs organismes de recherche, il agit dans les cinq champs d’action obligatoires pour les ICCE.
En France, il est représenté par les « Chemins du Roman » créés à l’initiative du CEP (Centre d’études des patrimoines) dans le Sud de la Bourgogne-Franche-Comté, dans un pays profondément marqué du sceau de Cluny (« mais pas que »), où le patrimoine roman est particulièrement dense. La démarche de cette association se distingue par la réalisation d’un inventaire architectural systématique des édifices et vestiges romans, réalisé en partenariat avec des universités étrangères, et par son traitement du patrimoine comme une véritable filière économique, de son identification jusqu’à la réalisation d’outils d’interprétation.